RCA : cinq bouchers arretés, les autres en grève

Publié le par centrafrique qui gagne

 

  boucherie à Bouboui

 

Les bouchers de la ville de Bangui se sont mis en grève ce lundi pour revendiquer la libération de 5 des leurs, par l’office de répression du banditisme (OCRB) à Bangui. « Nous ne sommes pas des rebelles pour que la police vienne nous arrêter. Nos frères qui sont depuis samedi à l’OCRB ne sont pas des rebelles, ce sont des bouchers centrafricains qui revendiquent leurs droits », a déclaré Frédéric Dawi-Mbioko, représentant des bouchers au sortir d’une réunion tenue ce matin au marché de Combattant. «Nous ne sommes pas des hommes politiques pour faire des réunions politiques, nous sommes des bouchers qui revendiquons nos droits, notre bien-être puisque nous sommes au service de la population»,a-t-il réitéré, condamnant cette arrestation. En dehors de cette revendication, les manifestants protestent aussi contre le transfert du marché à bétail vers 45Km. « Le transfert du marché à bétail vers Pk 45 ne nous rend pas service. Nous craignons l’insécurité parce que nous quittons la maison à minuit avec de l’argent pour aller acheter les bêtes, on peut être sujet de braquage », a expliqué Frédéric Dawi-Mbioko. Et puis, il y a également une question de temps. « Entre le temps où l’on doit acheter les têtes de bétail et leur acheminement à l’abattoir frigorifique de Bangui, il y a aussi problème parce que nous arrivons souvent autour de 12 heures. A quel moment la marchandise doit être prête pour les clients ?, et nous perdons des clients », a-t-il souligné. La grève déclenchée ce lundi mobilise les bouchers des 24 marchés de la ville de Bangui. « La grève ira jusqu’à ce que nos frères bouchers soient libérés et que nous ayons gain de cause », a déclaré Frédéric Dawi-Mbioko. Mais pour le secrétaire général de la Fédération nationale des éleveurs en Centrafrique (FNEC) Ousmane Shehou, « le gouvernement a raison de transférer le marché à bétail à 45 Km de la ville parce que l’ancien marché est déjà habitée et que le convoyage des animaux pose problème ». Il a expliqué que le transfert du marché n’est qu’une première étape, parce que la Banque africaine de développement (BAD) va financer des projets de construction d’infrastructures qui feront de ce marché « un marché moderne ». «Les innovations sont toujours difficiles à accepter par la population dans un premier temps, c’est à la longue que les intérêts se présentent», a conclu le secrétaire général de la FNEC, Ousmane Shehou. Signalons que c’était le vendredi dernier que la police a procédé à l’arrestation de 5 bouchers au siège de la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (FNEC) dans le 8ème arrondissement, alors qu’ils attendaient une réunion convoquée par les bouchers.

RJDH

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