Centrafrique : L’ex-chef rebelle Demafouth empêché de voir son avocat

Publié le par centrafrique qui gagne

 

 

JJD


  Jean-Jacques Demafouth, opposant centrafricain et chef d'une ancienne rébellion, gardé à vue depuis vendredi et accusé de tentative de déstabilisation, n'a pas pu rencontrer son avocat "pour des raisons de sécurité", apprend on lundi soir auprès de ce dernier.


"... on m'a dit que je ne pouvais pas le voir, pour raisons de sécurité", a affirmé à l'AFP Me Mathias Barthélémy Morouba. Selon lui le Consul de France à Bangui aurait rencontré le détenu.

Demafouth, selon l'avocat, aurait "été auditionné le premier jour, et il était question d'après les responsables de la SRI (Section recherches et investigations de la gendarmerie), que le chef de l'Etat prenne connaissance des auditions. Mais lundi M. Demafouth se trouvait encore à la SRI", a-t-il dit.


Selon une source proche du parquet vendredi, "M. Demafouth et plusieurs autres personnes se sont engagés dans la voie de la déstabilisation du pays à travers une coalition de la rébellion".

"On m'accuse de vouloir prendre la tête d'une fusion de trois autres rébellions: la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix), l'UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement) et le MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la Justice), mais je n'ai rien à voir avec ça", avait déclaré à l'AFP vendredi M. Demafouth joint au téléphone après son arrestation. Aucun appel n'a pu depuis être établi avec lui.


Cinquième de la présidentielle de 2011 avec 2,79% des voix, M. Demafouth, avait accepté de prendre en 2008 la tête de l'APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) dans un processus qui a conduit à la signature d'un accord entre la plupart de mouvements rebelles et le pouvoir. Il est à ce titre vice-président du Comité de pilotage du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des anciennes rébellions, processus en cours.

L'APRD, le MLCJ et l'UFDR avaient adhéré à l'accord de paix de Libreville en 2008. La CPJP avait signé un cessez-le-feu avec les autorités de Bangui en juin, sans pour autant intégrer l'accord global de paix de Libreville de 2008.


AFP

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